mardi 26 mars 2024

Art urbain d'Albufeira (3)

 Journées tranquilles cette semaine; la météo dans la péninsule ibérique n'est pas très clémente; et on annonce non seulement de la pluie tous les jours pendant les 10 prochains jours, mais en plus, on prévient de phénomènes climatiques extrêmes pour la fin de semaine... pendant laquelle nous devons justement nous rendre à Lisboa pour y prendre un vol de retour. Les phénomènes en questions promettent de la neige dans le nord du pays, c'est dire.

Je profite donc de ces soirs tranquilles pour trier quelques photos éparses, et j'ai repéré quelques pièces d'art urbain local qui avait échappé à mes deux premiers billets sur le sujet. Les voici donc, sans ordre particulier.


De l'architecture comme art, où les blocs colorés derrière la marina d'Albufeira.


Même thème (mauvaise photo, captée en contre-jour, pas d'autres angles possibles), mais cette fois, en face de la marina.


Murale maritime où une mouette a volé le poisson du pêcheur. Près de Gale.


Même thématique, mais dans le centre historique d'Albufeira.


La plaque identifiant la Porta de Sant Ana (dont j'ai publié une photo des vestiges dans ce billet), avec une sculpture de poisson, thématique évidemment omniprésente dans un port comme Albufeira.


La preuve: ce gigantesque poison métallique ornant un croisement près de la Praia Inatel. Quelques pièces de cette sculpture sont mêmes mobiles et s'animent au gré des vents.


Les panneaux indiquant les noms de rue sont eux-mêmes des oeuvres d'art lorsqu'ils sont réalisés avec ces azulejos.


Oeuvre très originale dominant un carrefour giratoire sur l'avenida dos descubrimentos. Deux vers de terre s'enlacent dans le centre du carrefour alors que leurs longue queue réapparait de part et d'autres du carrefour le long de l'avenue.

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lundi 25 mars 2024

Archéologie locale et visite tardive au vieux cimetière

 Comme la région de l'Algarve a été habitée pendant des millénaires, je m'intéresse évidemment aux vestiges des anciennes civilisations qui sont encore visibles aujourd'hui. Ma visite à Milreu est probablement l'élément le plus intéressant de ce voyage de ce point de vue d'archéologue amateur.

À Albufeira, comme la ville a été rasée par un tremblement de terre suivi d'une «vague» (tsunami) dans les années 1750, il ne reste plus grand chose côté vestiges archéologiques in situ, même dans le centre historique.

J'ai repéré certains reliefs du passé antique, et je n'ai découvert que sur le tard l'existence du vieux cimetière - où je me suis rendu en fin de journée aujourd'hui. Le cimetière ne représente pas de vestiges archéologiques mais a constitué un décor intéressant pour jouer avec mon appareil photo et le soleil couchant derrière les nuages de fin de journée.


Les rares ruines d'Albufeira comportent cette portion des anciennes fortifications de la ville. C'est littéralement tout ce qui reste des murs ayant un jour ceinturé Albufeira.


Sinon, ce petit secteur mis au jour dans le centre historique montre les fondations de maisons datant de l'époque Maure de la ville.

Puis la Porta Santa Ana (la portion en brique représente ce qui reste de cette porte qui faisait autrefois partie des fortifications de la ville).

N'ayant donc plus de ruines à me mettre sous la lentille, j'ai marché jusqu'au vieux cimetière et capté les images suivantes:






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Puis, cet individu tranquille m'a regardé passer alors que je rentrais après cette courte balade dans le centro historico d'Albufeira.

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dimanche 24 mars 2024

De Albufeira à Armaçao de Pera à pied

Nous avons continué nos explorations pédestres de la côte de l'Algarve autour d'Albufeira.

Après nous être rendu à Quarteira à environ 20 km à vol d'oiseau vers l'est l'autre jour, nous avons atteint une destination à une distance quasi équivalente vers l'ouest; Armaçao de Pera.

Comme pour Quarteira (précédé de la randonnée vers Olhos de Agua), nous avons d'abord exploré les environs d'Albufeira par une première randonnée (Sao Rafael), puis une seconde en poussant un peu plus loin (Gale) avant de décider de nous rendre à Armaçao de Pera à pied. 

L'idée n'étant pas que la distance était impossible à faire la première fois, mais plutôt que le terrain (et le paysage) sont tellement hallucinants qu'on veut en profiter, et non seulement marcher 20km sur des sentiers sans nous arrêter, bifurquer, descendre vers les petites plages ou les canyons rocheux, bref, explorer. Une fois un secteur fouillé à notre aisance, on est prêt à pousser l'exploration plus loin lors de la prochaine promenade.

Ainsi, pendant le présent séjour, le tronçon qui va de Quarteira de Armaçao de Pera aura effectivement été marché au complet (plus de 40 km sur un terrain inégal, en zigzag, nombreuses montées et descentes, des détours, des crevasses, du sable, de la terre, de la pierre), mais plusieurs segments de ce «chemin» auront été marchés jusqu'à 5-7 fois chacun - et on parle de segments de 5 à 10 km).

Comme je n'avais pas encore eu le temps de publier un billet sur la randonné vers Gale, je combine donc les deux segments, Albufeira à Gale, puis Albufeira à Armaçao de Pera (via Gale) dans la présente entrée de journal - c'est aussi un bel exemple de segment marché à plusieurs reprises: Albufeira à Sao Rafael aura été parcouru 5 fois, puis Albufeira-Gale l'aura été 3 fois).

Sans plus de préambule, quelques photos des fameux paysages dont on ne se fatigue pas de contempler la beauté.


Quelques variations sur les formations rocheuses qui parsèment la côte de l'Algarve; ici, des «marmites de géants» (issues des cours de géographie de mon enfance). Le sentier passait parfois un peu trop près au goût de ce vagabond-ci, sujet au vertige, mais ça fait de belles photos.


Percées dans la roche, par lesquelles on peut voir la mer.


Pêcheur (numéro 1).


Ici, en plus de la vue vertigineuse vers une sorte d'enclave avec une jolie petite plage, on peut apercevoir un escalier de l'autre côté - quand je parlais de bifurquer: on voulait trouver l'accès à cet escalier, et aller explorer la plage, ce qui fut fait, mais évidemment, ce genre de détour rallonge la randonnée - ici, faire le tour, descendre, remonter, contourner toute l'enclave, on parle de quasi 1km d'ajouté au «sentier».


Plage de l'enclave au bas de l'escalier. On peut donc voir à peu près l'endroit d'où avait été prise la photo précédente - juste à gauche du pic en haut au centre de la photo.


Photo de Suze dans la plage privée; je me tiens au milieu des marches de l'escalier aperçu plus tôt - ici, on peut bien distinguer la hauteur des falaises qui bornent cette enclave rocheuse.


Certains passage du sentier sont un peu effrayant - je dois avouer que j'ai décidé de faire un petit détour pour éviter ce pont aux allures semi-fiables - sans parler du bout de sentier effrité de l'autre côté, et qui penche un peu trop vers le vide.


Pêcheur numéro 2.


Cette gigantesque crevasse montre l'eau en bas, avec un bout de plage, et on peut voir en haut au centre de la photo, une autre crevasse avant d'arriver à la mer de l'autre côté complètement des formations rocheuses. Le gigantisme de tout ça est renversant.


Rendu près de Gale, on arrive à un secteur que j'ai baptisé les «mappemondes» une série de roches plates pas très hautes, qui semblent faire partie d'une sorte de fontaine naturelle immense représentant une carte géographique d'un monde inconnu, à la manière de certaines fontaines urbaines qui représentent une ville portuaire émergeant de l'eau en «plaques». Zigzaguer là-dedans est assez dépaysant - et il faut porter attention où on met les pieds.


L'esprit Vagabond, dans le secteur des «mappemondes».


Rendu à Gale, il y a une longue série de quelques plages, on en profite alors pour marcher lentement - dans le sable, impossible d'aller très vite - on retire ses chaussures de randonnées, on marche dans la mer pour se rafraichir les pieds, puis on marche dans le sable, on marche, et étrangement, la ville au loin, à l'horizon, ne semble jamais se rapprocher.


On atteint une sorte de désert, où la marche devient carrément difficile tant le sable est sec et le sol mouvant. On cale à chaque pas, la traversée de cette partie du trajet a définitivement été la plus pénible physiquement. Paradoxe, on me dira, puisqu'il n'y a aucune pente abrupte à monter ou descendre, mais un peu plus de deux kilomètres de ce terrain se sont avérés rudes, surtout après avoir marché 16 km avant d'atteindre ce secteur.


Enfin, on arrive à Armaçao de Pera, petit port jumelé à un secteur hôtelier balnéaire (plus loin sur la photo).


Déjà que Albufeira (ville assez petite) avait l'air d'un village après la visite dans la grande ville de Séville la semaine dernière, Armaçao de Pera avait l'air d'un petit village endormi lors de notre visite de samedi. Ici, les vestiges du Fort en bord de mer.


Petite chapelle du Fort.


Église du centre historique.

Petit café-pâtisserie, au croisement de deux rues du centre historique. Moi qui porte attention à ne pas avoir trop de touristes massés en premier plan de mes photos, Armaçao de Pera s'est avéré facile à photographier de ce point de vue, tellement la petite ville était tranquille.

Mais malgré cette tranquillité, la randonnée pour se rendre d'Albufeira à Armaçao de Pera valait largement la peine.


C'était L'Esprit Vagabond, entre Albufeira et Armaçao de Pera, Algarve.

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vendredi 22 mars 2024

Le détour espagnol: «pré» semana santa

En Andalousie, la semaine qui précède pâques (la semaine sainte), est une grosse affaire.

Processions dans les rues, milliers de personnes en ville, tourisme à son apogée (réservez des mois d'avance!)... la semana santa est l'événement de l'année dans toutes les grandes villes, particulièrement à Séville.

La semana santa attire tellement de monde qu'une partie des activités - et de la foule qui vient avec - commence un peu d'avance, pour accommoder les visiteurs qui passent la semaine précédente en ville, faute d'avoir pu trouver le temps, le budget ou l'hébergement pendant la semaine sainte elle-même.

Par un total hasard, sans avoir réalisé le timing au calendrier, nous avons donc passé quelques jours à Séville dans la «pré» semaine sainte.

Outre la foule partout en ville (et il faisait un temps superbe, 26-28 degrés à l'ombre), on a aussi été témoin de longue files d'attente pour des gens désirant faire la tournée des églises... y entrer pour toucher les crucifix et autres pièces exposées seulement pendant cette période de l'année. Les églises ont visiblement décidé d'accommoder les visiteurs d'un peu partout en "sortant" leurs décorations et autres ornements pascaux une semaine plus tôt que la coutume ancestrale.

Moi qui tente toujours de photographier les monuments et autres éléments intéressants visuellement, j'ai du faire preuve de beaucoup d'inventivité... mais la foule s'est quand même infiltrée dans quelques clichés :


Un mariage en pleine pré-semaine sainte!


Quartier Triana, longue file pour entre dans l'église. Il y avait des files comme ça devant toutes les églises dimanche dernier.


Près de la plaza San Francisco (où des gradins ont été installés pour une cérémonie - un peu hors-photo).


Avenida de la constitucion, désormais entièrement piétonne - à part les voies du tramway, utilisées par les piétons et cyclistes entre les passages du tram.

Calle San Jacinto, sur l'autre rive du Guadalquivir, même intensité d'activités.

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jeudi 21 mars 2024

Le détour espagnol et l'orgie architecturale de Sevilla!

 Pendant un séjour de deux mois en Algarve, il était impossible de résister à la tentation de faire une petite visite en Espagne, et comme la région de l'Andalousie est voisine de l'Algarve, Séville semblait une destination idéale pour ce « Détour espagnol» semi-improvisé.

Comme j'ai séjourné à Séville pendant quelques mois en 2010, et que ma visite de quelques jours de mars 2024 constituait également mon 4e passage à Séville en 18 ans, je ne publierai pas mon style de billet habituel où je parle de la ville, de ses quartiers ou attraits à grand renforts de photos.

Comme le titre de ce billet l'indique, je vais plutôt montrer - en 27 photos - l'orgie architecturale que représente la capitale de l'Andalousie. À chaque fois que je mets les pieds dans cette ville, j'ai un grand sourire sur le visage, et je n'en reviens pas de la beauté et de la grandeur des édifices petits et grands, qui composent tous les quartiers de son centre historique étendu. Séville est une très grande ville, et son centre est également très étendu, malgré sa densité, et se compose de multiples quartiers aussi fascinants les uns que les autres, pour qui apprécie la beauté architecturale.

Le style dominant est ce mélange d'influence laissée par le passage des Maures dans la région, et l'architecture espagnole, un style appelé Mudejar qui par sa seule existence, montre l'intelligence des gens de Séville qui, au lieu de démolir l'héritage maure lors de la reconquête, l'ont non seulement conservé, mais s'en sont inspiré par la suite pour ériger leurs propres édifices, créant ainsi ce style aussi beau qu'unique.

Je vais garder les commentaires au minimum, les photos parlent d'elles-mêmes.


Avenida de la Constitucion.


Gargouille de la cathédrale.


Immeuble recouvert d'azulejos.


Dans une cour intérieure, petite rue Verde.


Rue de casco antiguo.


Porte mudejar, cour de la cathédrale.


(une découverte) Plaza del Cabildo.


Un des centaines de clochers du centro historico.


Porte en coin.


Au coin où la Calle Fernandez y Gonzalez rencontre Avenida de la Constitucion.


Escalier étourdissant, Plaza de Espana.


Quartier Santa Cruz.


Iglesia Jesus de la Redemption.


La Giralda (aujourd'hui le campanile de la cathédrale), avec la lune.


Modernismo! (J'avais été un peu dur avec ce projet, lors de ma visite de 2013, toujours pas super pour la vue d'en haut, mais l'ensemble architectural n'a pas mal vieilli en 11 ans).


Vestiges des fortifications médiévales érigées sur les murs romains de Hispalis.


Pavillon de l'Espagne à l'expo universelle de 1929, de nuit.


Derrière la cathédrale, de nuit (avec église Santa Maria).


Perruches à collier, habitants naturels des parcs de Séville.


Metropol Parasol.


Plafond, Plaza de Espana.


Tour nord, Plaza de Espana.


Porte Mudejar.


Plaza Espana. Ce pavillon à lui seul vaudrait le détour dans n'importe quelle autre ville. Ici, c'est un grand monument parmi d'autres.


Vue d'un quart du pavillon - pour les fans de Star Wars... palais de Amidala, dans l'épisode II.


Torre del Oro.

Fenêtres, quartier de Triana.

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